Le rôle du métabolisme spécialisé des plantes dans les interactions biotiques influence profondément le fonctionnement des écosystèmes. Les plantes ont développé au cours de leur évolution un arsenal de défenses chimiques reposant sur la production de composés allélochimiques, i.e. des métabolites véhiculant de l’information d’un organisme à un autre. Nous nous intéressons aux processus allélochimiques impliqués dans les communications plante-plante et plante-insecte.
Dans le cadre des communications plante-insecte, nous étudions le rôle des composés allélochimiques dans les défenses directes et indirectes des plantes. Premièrement, de nombreux composés produits dans les tissus végétaux réduisent directement le développement des insectes herbivores. Deuxièmement, les plantes peuvent « appeler à l’aide » en émettant des composés volatils pour recruter des prédateurs « gardes-du-corps » et permettre ainsi de contrôler indirectement les insectes herbivores.
Dans le cadre des communications plante-plante, une plante peut activer ses propres défenses avant même qu’elle ne soit attaquée en détectant l’émission de métabolites émis par une plante voisine déjà infestée. Nos études effectuées en conditions contrôlées (phytotrons et serres) et au champ visent à mieux comprendre (i) la nature chimique de ces communications et (ii) la nature des défenses activées chez la plante réceptrice (induction et/ou ‘priming’).
Ces recherches permettent de concevoir des stratégies de protection des cultures centrées sur les défenses naturelles des plantes. Alors que les demandes sociétales et les politiques publiques vont dans le même sens, celui de la transition agro-écologique, nous travaillons avec des instituts techniques, des coopératives et des agriculteurs pour développer une agriculture durable.
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