L’intensification des activités agricoles a eu des conséquences négatives à la fois sur le tissu social et sur la biodiversité. Plusieurs actions sont actuellement menées pour contrebalancer ces effets. Néanmoins, la plupart de ces actions ne considèrent qu’un facteur à la fois alors qu’une approche multi-facteur et multi-échelle paraît plus efficace pour contrebalancer les effets négatifs d’une agriculture basée sur le rendement. L’objectif de mes activités est 1) de déterminer les effets de la composition/configuration du paysage et des pratiques agricoles sur les fonctions écosystémiques exprimées par les communautés de macro-invertébrés du sol tels que la régulation des bio-agresseurs (adventices et animaux) et le fonctionnement du sol et 2) développer un outil de simulation permettant d’évaluer différentes configurations paysagères (des pratiques et des stratégies agricoles) sur ces fonctions écosystémiques au sein des parcelles de cultures afin d’accompagner la réduction des produits phytosanitaires. Ces activités se concentrent sur l’organisation spatiale des cultures, des prairies et l’agencement des infrastructures écologiques du paysage pour la gestion des fonctions écosystémiques. Ma principale hypothèse de travail est qu’une configuration paysagère optimisant la résilience des communautés et leur dispersion dans les parcelles agricoles, compatibles avec les objectifs des agriculteurs, permettra de réduire le recours aux pesticides.

En plus de mes activités de recherche, je m’efforce à utiliser les données recueillies pour sensibiliser les acteurs du territoire aux rôles des surfaces prairiales dans la fourniture de services aux espaces cultivés. En partenariat, ou non, avec des structures publiques et/ou des étudiants, je mets en place régulièrement des évènements de sensibilisation aux questions agro-écologiques.