Le métabolisme spécialisé des plantes regroupe un ensemble de molécules de structures et de fonctions très diverses dont la synthèse, l’accumulation ou l’émission permet à la plante d’interagir avec son environnement. Depuis ma thèse, initiée en 2002, et mon recrutement à l’INRA en tant que chargé de recherche en 2007, mon attention se porte sur l’étude de ce métabolisme au travers de 5 thèmes principaux :

1. Description et compréhension des voies de biosynthèse de composés phénoliques. Ce thème consiste à identifier la fonction de gènes et enzymes impliqués dans la voie de biosynthèse des furocoumarines et des phénolamides.
2. Régulation de l’accumulation de métabolites spécialisés par l’environnement de la plante. Sur ce thème, mon objet d’étude est le plant de tomate, soumis à diverses contraintes abiotiques (limitation de la fertilisation en azote) et biotiques (infection bactérienne et herbivorie).
3. Fonction de métabolites spécialisés in planta. L’objectif ici est d’identifier les fonctions physiologiques des phénolamides chez le plant de tomate par une approche de génétique inverse (phénotypage de mutant CrispR)
4. Etude du coût de la biosynthèse de métabolites spécialisés. La synthèse de métabolites spécialisés mobilise les mêmes ressources (carbone, élément minéraux) dont la plante a besoin pour sa croissance. L’objectif est de mieux caractériser les coûts d’allocation et coûts métaboliques de l’activation de défense (basé sur le métabolisme spécialisé) chez le plant de tomate.
5. Valorisation du métabolisme spécialisé pour l’Homme. Ce thème concerne le criblage d’activité biologique de nouveaux métabolites spécialisés et de l’évaluation de pratiques culturales basées sur une optimisation des défenses naturelles des plantes pour l’élaboration d’itinéraires techniques plus économes en intrants.