Transition agroécologique : création de la Chaire Bio4Solutions
Alain Hehn
Alors que s’ouvrira en 2020 l’année internationale de la santé des végétaux, une Chaire dédiée à la mise en œuvre de nouvelles solutions pour réduire le recours aux intrants de synthèse sera officiellement lancée en janvier 2020 à l’ENSAIA.
La chaire s’inscrit dans un contexte d’évolution des pratiques en agronomie. De nombreux indicateurs, qu’ils soient sociétaux, politiques et scientifiques, sont au vert (Plan Ecophyto pour réduire la dépendance aux intrants ; positionnement de la région Grand-Est sur les secteurs de la Bioéconomie ; prévalence du biocontrôle affirmée par la CRAGE ; soutien de l’Université de Lorraine à la Recherche sur les biomolécules via l’I-Site LUE...)
Sous l’égide d’Alain Hehn, en association avec Séverine Piutti, et Sophie Slezack-Deschaumes, la Chaire a pour objectif d’accompagner la transition agroécologique en proposant d'une part des programmes de formation aux professionnels du domaine, aux étudiants de l’école et de l’Université de Lorraine et d'autre part de développer des actions de recherche en interactions étroites avec les industriels. La chaire aura ainsi pour mécènes BASF, LORCA («LORraine Céréales Approvisionnement» ), Plant Advanced Technologies et Agrauxine, filiale du groupe Lesaffre. Il s’agira en particulier d’identifier et de développer des biosolutions (biocontrôle, biostimulation, biofertilisation) afin apporter des réponses concrètes aux problématiques de terrain des agriculteurs et des acteurs de la distribution agricole, notamment en région Grand-Est dont le territoire est composé à 54% de surfaces agricoles. Seule école nationale supérieure d’Agronomie dans le Grand-Est, insérée dans un réseau dense de Recherche-Développement-Innovation, disposant de plusieurs plateformes technologiques et expérimentales (Centre R&D La Bouzule, Plateforme phytotronique), l’ENSAIA est le creuset idéal pour promouvoir les biosolutions. Le LAE, acteur du projet Impact Biomolécules de Lorraine Université d’Excellence, et dont travaux de recherche concernent depuis plus de 30 ans la caractérisation de nouvelles molécules impliquées dans la défense des plantes et l’étude des interactions plantes-microorganisme, apportera son expertise et sa vision élargie dans ces domaines